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Dès le départ, malgré sa diversité, que ce soit dans l'activité ou dans le domaine du service paroissial, le groupe s'est révélé très uni, animé du respect de l’autre, voire de prévenance...
Pour quelques-uns, nous avons retrouvé notre guide « Jiriez », chrétien maronite et parlant bien notre langue. Un érudit, tant en histoire de son pays (ancienne ou moderne) que dans le domaine biblique. Avec le Père Christian, ils se complétaient harmonieusement.
Beaucoup de moments peuplent aujourd'hui mes souvenirs, le Père Christian nous ayant permis de les ranimer dans chacun des lieux , par la lecture de passages de la Bible , suivis de quelques commentaires ou précisions .
La Messe célébrée au Champ des Bergers, devant le magnifique panorama de Bethléem nous a transportés avec plus de 2000 ans en arrière, vers un certain 25 Décembre ...
Une grosse déception pour tous, dans la basilique de la Nativité, à la Grotte, une longue attente fatigante, mais surtout gâchée par une séance photos des plus choquantes et interminable du groupe qui nous précédait.
A quelques kms de là, nous avons pu admirer la « grandeur » du roi « Hérode » et l'ampleur de son génie, lors de la visite du site d'Hérodium et plus tard, en fin de séjour, avec les restes de Césarée Maritime.
Des moments très forts, (laissant les plus bavards sans voix) , comme celui du recueillement sur le Tombeau du Christ fait dans les meilleures conditions souhaitées …
Jérusalem, lieu impressionnant lorsqu'on le découvre globalement, mais tellement déroutant par la présence de tant de constructions qui nous cachent ce qui reste des lieux d'origine de la vie du Christ. Beaucoup de mouvements, de bruits, de sollicitations de tous genres parasitent le recueillement. Pourtant, la visite des lieux de la Flagellation et de la prison où Jésus fut précipité avant sa montée au Golgotha, cela reste un moment où l'on prend conscience pleinement du sens de la Venue de Jésus en notre monde.
Moment très fort aussi à Hébron au lieu du Tombeau d'Abraham coupé entre synagogue et mosquée ; imaginer dans ce lieu notre Ancêtre commun et découvrir que des liens très forts unissent les habitants, chrétiens et musulmans.
J'ai personnellement apprécié ce temps passé à Taybeh village entièrement peuplé de chrétiens. Nous y avons eu une rencontre avec le Père Johny Abu Khalil, très percutant et trouvant les mots et arguments pour réveiller « torpeur » ou « indifférence » devant les injustices de son pays. Il a fait clairement apparaître une volonté très forte de cette population de Taybeh, de vivre en harmonie avec les villages musulmans voisins. De l’Espoir ? …
De notre séjour à Nazareth, la visite à l'église de l'Annonciation nous laisse découvrir les diverses reconstructions sur la grotte où eut lieu cet événement, mais je retiens surtout « l'universalité » de ce lieu, suscité par le « oui » de Marie.
A proximité, St Joseph se rappelle à nous, depuis la découverte de la crypte, lieu
où il aurait vécu, évoquant le tombeau du Juste.
Bien sûr , on est aussi saisi intérieurement par la traversée du lac de Tibériade que Jésus a faite lui-même combien de fois ? Evoquer « la tempête apaisée », Jésus « marchant sur les eaux » ou « multipliant les poissons », dans le calme de la mer c'est très apaisant …et porteur de sens.
De ce temps qui nous coupe du monde réel, on se sent « revivifié », avec aussi le désir plus grand d’aider, avec nos modestes moyens, ces peuples qui souffrent et qui espèrent toujours.
Annette Cheney - Digne
  Comment résumer tant d’images, de sentiments, d’émotions ?
C’est difficile …mais des flashes : un petit groupe, 24 pèlerins, plus ou moins disciplinés, aux motivations et  horizons variés, sous la houlette du père Vian, toujours efficace.
Un guide, aussi tout à la fois arabe, israélien et chrétien résumant à lui seul les contradictions de cette Terre !
 Et des moments rares : la messe dans le calme du petit jour, au bord du Jourdain, sur le lieu du baptême du Christ ; le chemin de croix dans le grouillement des souks ; le recueillement au crépuscule devant le Saint-Sépulcre, loin de la foule de la journée ; la délicieuse petite église de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth ; la méditation sur le Mont des Béatitudes dominant Capharnaüm et la mer de Galilée  où les barques évoquent les Apôtres. Et la découverte du désert  et cette improbable Fontaine des bouquetins, rafraichissante oasis proche de la grotte d’Ein Guedi, refuge de David fuyant la colère du roi Saül.
 Mais aussi, les rires des pèlerins s’essayant vainement à la natation dans une mer trop salée refusant de les immerger !
Et encore, ces Indiens, Philippins, Coréens, Ethiopiens… plus démonstratifs que nous autres, européens,, quoique les Polonais, nombreux,  manifestaient  une foi débordante dont souriait le Père Wojciech, quant aux Colombiens ils reconnaissaient vite, comme un des leurs, Jean-Sébastien notre séminariste !
Terre de contrastes, d’oppositions apparentes comme cette visite à la Basilique de la Nativité à Bethléem, où nous avons subi une longue attente parce que nos frères orthodoxes fêtaient (13 jours après nous avec le calendrier julien)  la Nativité de Marie, par de longues processions.
 Mais cette diversité d’approche, confirmée par des témoins rencontrés, est sans doute aussi une richesse qui nous invite, c’était le cas de certains d’entre nous, à refaire ce pèlerinage aux sources de notre foi.
Dominique Monnet


Merci Michel pour ton témoignage


Merci Odette pour votre beau témoignage au sujet de notre pèlerinage à Rome de 2014.


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